Au détour d’une conversation j’entends :
« Ils en étaient les rois ces berbères, on est venu chez eux et maintenant regarde, ils sont devenus comme des mendiants ».
Que reste-t-il de ce royaume berbère ?
Un musée, une histoire, une culture, une écriture, un alphabet, quelques noms.
Pourtant les imazighen sont des hommes libres, des rebelles qui maintiennent leur culture et la revendiquent comme moyen de se différencier. Les marchands rajoutent le terme de berbère derrière leur prénom, comme une particule noble. Mais certains sous leurs burnous usés par le temps apparaissent miséreux au coin d’une rue, comme issus d’un autre temps.
Assis à la terrasse d’un café capuchon relevé avec un air triste, ou achetant des médicaments dans une pharmacie, plus loin appuyé contre un mur lézardé, ces âmes semblent cacher des mystères sous un burnous de laine même en plein mois d’aout.
Je m’interroge, mendiants ?
Les berbères seraient en voie de disparition ? pourtant ils ont des descendants qui continuent de se battre pour la reconnaissance de leur culture, de leur langue, de leur calendrier. Au Maroc ils sont nombreux et ils ont même été reconnus dans la nouvelle constitution (2011). On trouve leur alphabet sur les bâtiments publics. Même si les prénoms berbères ne sont pas acceptés par l’administration marocaine, la langue continue de porter du sens, transmettant leur identité.
Ils sont savants, écrivains, artistes, musiciens, architectes, célèbres ou cachés, de vrais rebelles, de ceux que l’on ne garde pas dans les musées.
Ce partage est si beau, si triste aussi… Les berbères ont raison de se battre pour la reconnaissance de leur culture, de leur langue, c’est important. merci Christine 🙂
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