Rêve marocain: 3~ l’épicier du coin de rue

Le matin, aller chercher du pain frais et de la menthe pour le petit déjeuner est une des premières tâches à accomplir. Pas besoin de marcher des heures, à deux tours de rues on est devant l’épicier de la rue.

On ne croise pas d’étrangers dans la rue, on y croise les habitants, une petite vieille, le boulanger qui fait sa livraison en vélo, des enfants quelques pièces dans leur main pour acheter le pain, des hommes qui vont à la mosquée, des femmes qui reviennent chargées du marché ou qui se rendent chez l’épicier.

Il est tout petit dans sa petite boutique encastrée au coin d’une petite rue. On y trouve de tout, du nécessaire au superflu dans un monticule du sol au plafond, aucun espace vide disponible. Juste la place pour le petit homme qui sait exactement où tout est rangé.

Chez l’épicier on trouve le café du docteur, les gâteaux « principe », la menthe fraiche, l’eau, le sucre, le briquet, le pain, les couches pour enfant, les protections féminines, les vaches qui rit à la pièce, le beurre au gramme, …

Dans les rues de la médina on ne trouve pas de « riches » il y a les pauvres, les vieux, les enfants, quelques ados, les artisans et leur âne, les commerçants et les chats…

On croise les petits métiers, les petites mains, les petits sourires et les grandes âmes.

La vieille dame attend au coin de l’épicerie que quelques passants lui donnent une pièce ou deux pour acheter un peu de quoi manger, pas du superflu, juste le nécessaire ; Les habitués lui donnent quelques piécettes sans un mot, juste une salutation, comme une habitude. Elle attend que l’épicerie ouvre pour dépenser son trésor de la journée.


Laisser un commentaire